Le salar d’Uyuni : un lac de sel à 3800 m d’altitude – septembre 2004
Uyuni est une région particulière de la Bolivie d’une extrême beauté confrontée à des conditions climatiques particulièrement rudes. Uyuni est une ville dont les rues débouchent sur le néant, l’infini, un décor surnaturel au milieu de nulle part qui demeure à la fois fascinant et déroutant. La ville a été fondée en 1889 par le président bolivien Aniceto Arce. Sa population 11 000 habitants travaillent dans trois domaines : l’administration, l’extraction du sel et le tourisme.

(Photo : André Laurenti)

A proximité de la ville s’étend l’immense salar d’Uyuni une véritable mer blanche complètement figée, couvrant environ 12 100 km2 nettement plus grand que la Corse. Il s’agit de la plus grande croûte de sel de la planète, soit le double du Grand Lac salé des Etats Unis, il réuni la plus grande concentration de sel de la Bolivie. En été les pluies le recouvrent d’eau parfois suffisamment pour empêcher la traversée en véhicule. En revanche en hiver lorsqu’il est desséché le salar arbore une blancheur comme si c’était de la neige et il est magique de s’aventurer en véhicule pour se rendre à l’Isla de los Pescadores mais aussi vers le volcan Tunupa.
En parcourant le salar on y observe des multitudes d’hexagones dont les côtés sont formés par des cristaux de sel de 3 à 5 cm d’épaisseur. Ces prismes se forment par la lente évaporation de ce « lac résille ».

(Photo : André Laurenti)
Cette ancienne mer prise au piège par le soulèvement andin s’est élevée progressivement à 3 760 m. De 25 000 à 40 000 ans le lac Minchin recouvrait la partie sud-ouest de la Bolivie. Petit à petit en s’asséchant il laissa deux grands bassins les lacs Poopô, Uru Uru et deux vastes concentrations de sel, les salars d’Uyuni et de Coipasa.
Une partie des dépôts de sel proviennent des minéraux arrachés aux nombreux volcans et qui viennent s’accumuler au point le plus bas.
Je me suis déjà rendu sur le salar il y a une vingtaine d’années, les conditions d’extraction à Colchani n’ont pas du tout changé. Les « campesinos » travaillent avec des pics et des pelles, puis rassemblent le tout sous forme de petits cônes réguliers. La production annuelle du site est estimée à 19 700 tonnes destinée à la consommation humaine.

(Photo : André Laurenti)

(Photo : André Laurenti)

(Photo : Martine Hennebuisse)

(Photo : André Laurenti)